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ATFG - Antony

Amis du Théâtre Firmin Gémier

La Vie théâtrale et culturelle en Banlieue Sud

Wajdi Mouawad en Banlieue Sud

Un événement : 9 Mai 2005

Wajdi Mouawad refuse le Molière du meilleur auteur francophone


Wajdi Mouawad sur Radio Canada
(c) Radio Canada
      L’auteur dramatique et metteur en scène québécois Wajdi Mouawad a remporté le Molière du meilleur "auteur francophone vivant" pour sa pièce Littoral.  Mais il s'est empressé de refuser cette récompense pour protester contre "l'indifférence" des directeurs de théâtre à l'égard de la création contemporaine.

Après son refus du Molière, Wajdi Mouawad répond aux journalistes de Radio Canada

      Nous avons transcrit ses réponses au journaliste de Radio-Canada :  
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Index/nouvelles/200505/09/012-Mouawad-Moliere.shtml
      « la notion de récompense de reconnaissance est une notion très ambiguë très complexe dans le travail de création,  c'est quelque chose qui peut sincèrement finir par intervenir dans votre  façon d'écrire. Je préfère m'en éloigner, ça peut tacher, ça peut influencer, ça peut dévier votre rapport avec ce que vous êtes en train de faire et la raison pour laquelle vous êtes en train de le faire. Il y a pour moi un désir de me tenir à l'écart. Mais je ne désire pas que ce genre d'évènement n'existe plus, au contraire, car il y a des tas de raisons pour lesquelles c'est très important pour des acteurs, pour des auteurs, pour toutes sortes de raisons qui les concernent, qui sont liées à leur personnalité. » 
Journaliste : C'est la première fois que le théâtre québécois est récompensé aux Molières, vous ne croyez pas que c'est un peu triste pour le théâtre québécois ce refus ?
    « Je ne me suis pas posé la question. Je n'ai pas calculé comme ça, je n'ai pas géré ça de cette façon et je crois qu'on ne peut pas gérer ça de cette manière la. Je suis québécois complètement et c'est peut-être ça la véritable chose importante, c'est que je sois québécois, que je me reconnaisse québécois, que je fasse le théâtre ici, que je le fasse avec des québécois, que je crée ici, que c'est le pays qui m'a permis de créer. C'est peut-être ça au fond qui est vraiment important ;  je le reconnais, je le revendique même de manière très très forte. La question que vous me posez, je ne me la suis posée à aucun moment, ce n'est pas quelque chose qui a fait partie de ma conscience. » 
Journaliste : Vous n'avez pas peur que ça jette une douche froide, parce que vous faites beaucoup de coproduction avec la France et que c'est un refus qui peut influencer vos rapports ?
    « Je ne fais pas de diplomatie. Si ça a influencé, c'est dommage pour ceux que ça influencera. Si je l'avais accepté, je ne serais plus capable de me regarder dans un miroir, ça aurait signifié, que je refuse des choses ici, je les accepte ailleurs. Ca n'aurait plus aucun sens et c'est plus important pour moi de pouvoir encore vous parler, de pouvoir défendre la chose  en étant le plus proche de mes pensées, de ce que je ressens.  Si ça crée des froids, des inimitiés, ça va me rendre triste mais jamais personne ne m'empêchera de faire du théâtre parce que ça fait partie de ma vie. Je le ferai avec des gens qui m'aimeront encore. »
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