Nous avons découvert François Kergourlay avec les Parades de Jean Potocki, l'auteur du Manuscrit trouvé à Saragosse
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François Kergourlay devant le Théâtre Firmin Gémier - Antony - Septembre 2007
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Le dimanche 18 novembre 2007, les ATFG ont
rencontré
l'ancien directeur du Théâtre Firmin
Gémier
d'Antony, François
Kergourlay, qui joue les rôles
du Pope, et surtout du Brigadier dans la pièce Le Kaddish,
de Grigori
Gorine, d'après Tévié
le Laitier de Cholem
Aleïchem, mise en scène de Youlia Zimina,
création du TOP (Théâtre de l'Ouest Parisien à Boulogne-Billancourt).
Le Parcours de François Kergourlay
François
Kergourlay
: A 18 ans je suis fasciné par Arturo Ui que je vois
à
Rennes dans une mise en scène de Pierre Debauche.
L'année
suivante je suis les cours du conservatoire d'art dramatique, puis ceux
du conservatoire national de Paris. Ensuite, je joue en tant qu'acteur professionnel tout en commençant la mise
en
scène. Je crée la Compagnie
François
Kergourlay avec quelques spectacles dont Parades. Frédérique Dumas qui avait vu le spectacle
à
l'Odéon m'a proposé en 1995 de
succéder à
René Chéneaux à la Direction du
Théâtre Firmin Gémier d'Antony.
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François
Kergourlay en quelques dates
Naissance en 1961 1980-1982 : Elève au
Conservatoire de Rennes 1982-1985 : Elève
au Conservatoire National Supérieur d’Art
Dramatique
(Professeurs : Jean-Luc Boutté, Jean-Pierre
Miquel, Pierre Vial) 1985 : joue Pyrrhus ( Andromaque)
sous la direction de Pierre
Debauche 1991 : création de sa compagnie 1992 : mise en
scène des Parades
de Jean Potocki 1995-2000 : directeur du
Théâtre Firmin Gémier d'Antony |
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Créations
au Théâtre Firmin Gémier
F. K.
: De
1995 à 2000 je suis directeur, metteur en scène
et acteur du Théâtre Firmin Gémier d'Antony.
Les premières années, toute l'activité
de la
compagnie a été mise au service du TFG d'Antony. Le bilan artistique a
été très positif, car j'ai pu
créer plus
d'un spectacle par an. Je pouvais monter des spectacles avec beaucoup
d'acteurs. Je crois que le théâtre doit
être une
fête et il faut beaucoup de monde sur la scène.
Dans Le
Révizor,
il y avait 18 acteurs avec toute une
dynamique liée à un esprit de troupe. Chaque pièce exigeait un choix de
mise en
scène différent. Quand on choisit de monter une
pièce, ce n'est pas simplement pour la troupe, mais il faut
que
celle-ci s'y retrouve.
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Les
Créations de François Kergourlay au TFG
1994 : Petersen a disparu (d'après Daniil Harms)
1995 : Le jeu de l’amour et du hasard (Marivaux)
1995-1996 : Pelléas
et Mélisande (Maeterlinck)
1996-1997 : Le
Révizor (Nicolas Gogol) et Le Tic et le
tac de la Pendule (Daniil Harms)
1997-1998 : La
Pensée (Léonide
Andréïev) et Le Menteur
(Carlo Goldoni)
1998-1999 : Le
Tour du Monde en 80 jours (Pavel Kohout
1999-2000 : L'Art
de la Comédie (Eduardo de Philippo)
2000-2001 : Chat
en poche (Georges
Feydeau) |
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Les Rôles récents de
François Kergourlay
F. K.
: En l'an 2000, je décide de rendre mon baluchon et de
redevenir
comédien. Cela fait 7 ans que je joue. J'ai aussi une
activité de
professeur dans une école privée qui s'appelle " Le Cours"
et où je forme des très jeunes gens, de 17 ou 18
ans, qui veulent faire
le métier d'acteurs. Je suis très content de
transmettre "des choses". J'ai joué dans Les Justes,
dans Antoine
et Cléopâtre mis en scène
par Stuart Seide,
et ce Kaddish.
Il y a eu toute une période avec Le
Prophète de Khalil
Gibran que
j'ai beaucoup joué. Je réponds aux appels des
metteurs en
scène. Quand je peux choisir un rôle, je choisis. Toute ma
période de metteur en scène m'a
écarté de
ma pratique d'acteur, et à un moment
donné, j'en ai
été frustré comme
comédien. Pour
l'instant, je n'ai pas envie de reprendre la mise en
scène.
Il est possible que j'en refasse, mais ce n'est pas
d'actualité
et j'ai d'autres priorités. L'intérêt
d'être
acteur, par rapport au métier de metteur en
scène, c'est
que je joue dans des pièces que je n'aurais jamais eu
l'idée de monter comme metteur en scène. Ces
découvertes sont vraiment intéressantes. Ma fonction d'ancien directeur me permet de comprendre
très
vite comment fonctionne un théâtre quand je viens y jouer, c'est un
régal.
En 2008, je jouerai au Théâtre
13 dans Le Timide au
Palais de Tirso
de Molina, dans une mise en scène
de Gwenhaël
de Gouvello avec Brigitte Damiens. D'autres projets ne peuvent pas
être annoncés, c'est trop tôt, mais ils
sont
très excitants.
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2000 : quitte la direction de l'ATFG pour
reprendre le métier de comédien 2000-2006, divers rôles, entre
autres dans (m.e.s. de Stuart Seide),
Antoine et
CléopâtreLa Vie de Galilée, Le Prophète de Khalil Gibran 2007 : joue à
l'Athéne Louis Jouvet dans Les Justes
d'Albert Camus,
mis
en scène par Guy-Pierre
Couleau et dans Le Kaddish
de Grigori Gorine,
mise en scène de Youlia
Zimina. 21 septembre 2007 : Participation sur scène au 40e anniversaire du TFG Antony . Mai 2008 : joue dans Le Timide au Palais de Tirso de Molina, m.e.s. de Gwenhaël
de Gouvello au Théâtre 13. Décembre 2008 : crée les multiples personnages d'Alphonse de Wajdi Mouawad, m.e.s. de François Leclère ; vu à Confluences, Paris 20e. |
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Un art
poétique avec Pierre Debauche
F. K.
: Voir à 18 ans Arturo Ui
monté à Rennes par Pierre Debauche,
ça a été un vrai flash.
Une vraie révélation, à tel point que,
quand je
suis monté à Paris au Conservatoire,
c'était
pour avoir Pierre Debauche comme professeur. Malheureusement,
il était en année sabbatique ... Cela ne l'a pas
empêché de me recruter pour jouer Pyrrhus ! Pour
moi, il représente l'aventure
humaine qui se
mélange à l'aventure de la pièce,
l'expérience théâtrale. Il
représente ce qu'il faut de poésie dans l'art du
théâtre. La poésie, c'est ce
qui
représente la liberté au
théâtre. C'est ce
qu'on ne peut pas saisir. Dans ses mises en scène,
ce qui
me touchait, c'est qu'en plus de l'histoire, en plus du jeu, il y avait
quelque chose d'insaisissable. Et c'est ce que j'aimais chez Debauche. Et
aussi, il ne faut pas oublier que le théâtre est
un jeu.
Comme Eduardo de Filippo, quand il était bien
maquillé,
prêt à aller en scène, il se regardait
une
dernière fois dans la glace et au dernier moment il
saisissait
sa moustache, et il la tordait un peu. Pour ne pas oublier qu'il ne
faut pas trop se prendre au sérieux.
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Propos recueilli par Christine Louis, Josiane Polydore et J.-L Lambert.
TOP 18 novembre 2007
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