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ATFG - AntonyAmis du Théâtre Firmin GémierLa
Vie théâtrale et culturelle en Banlieue
Sud
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Actualités théâtrales et culturelles Eté-Automne 2008 |
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Nos regards et commentaires |
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La Sélection théâtrale de l'ATFG - 4ème Trimestre 2008
François Kergourlay est Alphonse |
La Sélection théâtrale de l'ATFG - 4ème Trimestre 2008
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Evenements | ||||||
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Antony, espace Cirque, du 10 au 19 octobre 2008 | Oups ! par la Compagnie Max et Maurice | |||||
Écriture et mise en scène Emmanuel Gilleron Avec l’oeil extérieur de Vincent Martin Interprètes Cyriaque Bellot Valentin Bellot Sandrine Colombet Antoine Deschamps Emmanuel Gilleron Olivier Landre Olivier Verzelen Composition musicale Cyriaque Bellot Lumières Olivier Beaudequin Régisseur chapiteau Pierre Yves Dubois |
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Du 30 septembre au 4 octobre 2008, au Théâtre 71, Malakoff |
Le Silence des Communistes, d'après Vittorio Foa, Miriam Mafai et Alfredo Reichlin, mise en scène de Jean-Pierre Vincent |
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Le Silence des Communistes, d'après Vittorio Foa, Miriam Mafai et Alfredo Reichlin, mise en espace de Jean-Pierre Vincent d'après Luca Ronconi avec dramaturgie | ©Christophe Raynaud de Lage / Festival d'Avignon En 2006, le metteur en scène italien Luca Ronconi, une des figures majeures du théâtre italien depuis les années 60 (aujourd'hui, il prépare des mise en scène de pièces de Jean-Luc Lagarce), met en scène des lectures de lettres écrites par trois anciens militants du Parti communiste italien, le PCI. Jean-Pierre Vincent a adapté ce spectacle dont il a fait une "mise en espace", créée au festival d'Avignon, puis jouée au Théâtre des Amandiers (Nanterre), et repris dans une commune de la Banlieue Sud où le "Silence des communiste" fait sens. Les sept lettres échangées par Vittorio Foa, Miriam Mafai et Alfredo Reichlin sont d'une finesse remarquable. Elles témoignent des désirs utopiques et des désillusions de militants italiens (qui ont donc une expérience différente de celle des militants français). Espérant une transformation de la société (et non une révolution), observant que l'alignement sur l'Union Soviétique les a empêchés de participer concrètement à la vie gouvernementale, donc de travailler pratiquement à cette transformation qu'ils souhaitaient, ils témoignent toujours de leur rêve d'un monde plus juste et plus libre. La qualité du texte est fort bien transmis par les acteurs-lecteurs, et l'ensemble est très émouvant. Peut-être regrettons-nous qu'une théâtralisation plus forte n'ait pas été mise en jeu. J.-L. L. | |||||
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Le 18 octobre au Théâtre 71 à Malakoff | Les Communistes, Entretiens menés par Wajdi Mouawad Projet imaginé et mis en espace par Pierre Ascaride | |||||
Entretiens : Wajdi Mouawad Mise en espace : Pierre Ascaride avec Manon Albert,Ariane Ascaride, Jean-Baptiste Azéma, Sabrina Baldassarra, Frédérique Bonnal, Mylène Bonnet, Jacques Boudet, Bruno Boulzaguet, Alain Carbonnel, Elisabeth Catroux, Gérald Chatelain, Philippe Canales, Eve-Chems De Brouwer, Noémie Develay-Ressiguier, Lauriane Escaffre, Emmanuel Fumeron, Elodie Guizard, Sabrina Kouroughli, Bruno Labrasca, Catherine Le Henan, Keren Marciano, François Marthouret, Aurélie Messié, Valérie Puech, Juliette Roudet, Christian Roy, Mathilde Sarrot, Lara Suyeux, Oisin Stack, Janaïna Suaudeau, Anna Torralbo, Aurélie Toucas, Emmanuel Vérité ©MCH Pierre Ascaride, maître de cérémonie, Malakoff, 18 Octobre 2008 |
Le théâtre pour mettre en lecture les « phénomènes de société » ? Pour entendre d'autres paroles que celles, formatées, sur les grands media audio-visuels ? Wajdi Mouawad – il a suivi ses parents qui ont fui la guerre au Liban. Il a vécu, enfant, à Paris, puis est devenu au Québec le grand dramaturge que nous connaissons – n'ayant jamais eu ce contact direct avec les militants communistes qu'ont pu avoir des français, il veut comprendre, et ainsi entre en relations avec les habitants de Malakoff. Pierre Ascaride lui en a donné les moyens. Wajdi Mouawad conçoit les entretiens. Quatorze d'entre eux sont retenus, transcrits, ainsi ils deviennent des textes lus par 31 comédiens (14 jouant le rôle de Wajdi Mouawad). L'entrée au Théâtre 71 à Malakoff était libre, mais il fallait s'inscrire : le liste d'inscription était complète bien avant l'heure du spectacle. Quand un spectateur arrivait, il fallait demander un ticket donnant la première lecture à laquelle il allait assister. Car les quatorze lectures étaient données en parallèle, et les spectateurs étaient censés commencer par une lecture, puis pouvaient se déplacer pour aller écouter d'autres lectures. On devait donc en entendre simplement des fragments. La Lecture d'Ariane Ascaride
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Théâtre 71 Malakoff du 12 au 30 novembre 2008 | Seuls de et par Wajdi Mouawad | |||||
Seuls Texte, mise en scène et jeuWajdi Mouawad et 6 voix Dramaturgie et écriture de thèse Charlotte Farcet Collaboration artistique François Ismert Assistante à la mise en scène Irène Afker Scénographie Emmanuel Clolus Lumières Eric Champoux Costumes Isabelle Larivière Réalisation sonore Michel Maurer Musique originale Michael Jon Fink Réalisation vidéo Dominique Daviet | Très bien reçu à Avignon cet été 2008, et acclamé à Malakoff, ce solo de Wajdi Mouawad est difficile à définir, car c'est une rencontre entre différents mondes. Il y a, bien sûr, celui de cet auteur libano-québécois que nous connaissons très bien en Banlieue Sud et à qui nous avons déjà consacré un gros dossier. On y retrouve ses thèmes : le Liban et la guerre, l'exil, les interrogations sur l'identité, les jeux sur l'espace et le temps. Mais il y a aussi, en arrière plan, les références à Robert Lepage, son aîné, le célèbre auteur et metteur en scène québécois, souvent joué à Paris. Robert Lepage, star au Québec, est un virtuose de la mise en scène. Il a crée et animé une vaste fresque avec de nombreux acteurs : Les sept Branches de la Rivière Ota (pièce présentée à Créteil, où l'histoire la plus tragique – de l'Holocauste à Hiroshima – est interrogée). Il joue aussi en solitaire – comme dans La Face cachée de la Lune, solo que nous avons vu à Chaillot en 2005 ; Lepage en a fait un film ; son personnage est censé y faire une thèse sur la conquète spatiale russe. L'art de Lepage dans l'usage des décors mobiles, du son et de la vidéo est exceptionnel. Quand il est seul en scène, avec ses astucieuses machineries, Robert Lepage donne l'impression d'être une foule ! Wajdi Mouawad crée le personnage d'Harwan, étudiant exilé à Montréal, qui finit difficilement une thèse de doctorat sur les solos de Robert Lepage. Il a déjà écrit 1500 pages, mais il lui manque l'essentiel, la conclusion qui ne peut venir que d'un nouvel entretien avec le metteur en scène-vedette, inacessible et toujours à l'autre bout du monde. Son très attentif directeur de recherche l'encourage à retrouver Lepage en Russie (voir le paragraphe précédent) au moment où le père d'Harwan l'attend pour une visite prévue. Les contradictions entre ses préoccupations intellectuelles, les nécessités professionnelles et les obligations familiales conduisent Harwan à plonger dans un monde introspectif explosif que nous ne décrirons pas ici. Mouawad ne manque pas d'idées, et il mêle plusieurs sources d'inspiration avec beaucoup d'ambiguités. Ainsi, il est impossible de savoir quel rapport il entretient avec Robert Lepage, son glorieux aîné avec lequel il rivalise maintenant : admiration envers un maître ? ironie envers une star ? complicité envers un confrère ? Sans doute un peu de tout cela. Mouawad a imaginé une situation complexe qui lui permet aussi de parler de ses relations avec sa famille, en particulier avec son père : amour qui a du mal s'exprimer ? exaspération devant un chef de tribu abusif ? On peut donner une citation qui n'éclaire que bien partiellement la situation, mais qui donne aussi le ton des monologues du héros :
Wajdi Mouawad est donc aux prises avec l'aura de son glorieux aîné et avec la difficulté d'être d'un exilé, mais c'est aussi un « artiste contemporain » qui affronte différentes formes d'art – ou s'amuse à affronter ? je trouve qu'il y a beaucoup d'ironie, ou d'humour dans cette pièce ! Tout d'abord, pour la première fois, nous le voyons jouer sur scène, et il est seul, comme Lepage dans ses solos. Comme celui-ci, il utilise astucieusement la vidéo (pastiche ? hommage ? comment savoir ?), il se sert (toujours astucieusement) des sons et des décors mobiles. Mais il fait aussi une satire des moeurs universitaires – des doctorants feraient-ils, déjà, des thèses sur ce jeune metteur en scène (40 ans) ? Il réalise à lui tout seul ce que, dans « l'art contemporain » on appelle des « performances », du « body art » (ou « art corporel »), du « dripping » (manière de peindre de Pollock), quoi d'autres ? Mouawad veut-il prouver qu'il peut tout faire ? Et bien, oui, il peut. En prime il sait aussi bien nous faire rire que nous faire pleurer. Jean-Louis Lambert | |||||
Haut de la Page Au Théâtre Firmin Gémier d'Antony, le 20 novembre 2008 Discussion avec les comédiens Anne Girouard et Olivier Dutilloy et la metteuse en scène Anne-Laure Liégeois On ne reconnaît pratiquement pas les comédiens (voyez l'affiche, plus bas), excellents dans la composition et la création de personnages ! | Photo (C) MCH | |||||
Au Théâtre Firmin Gémier Antony du 18 au 30 novembre 2008 | L'Augmentation de Georges Pérec, mise en scène d'Anne-Laure Liégeois | |||||
Mise en scène Anne-Laure Liégeois Assistant à la mise en scène et scénographie Laurent Letellier Interprètes Olivier Dutilloy Anne Girouard Costumes Christophe Ouvrard Lumières Marion Hewlett Production Production Le Festin, Centre dramatique national de Montluçon - Région Auvergne. Le volume qui contient le texte de L'Augmentation |
Le texte est énoncé par deux (et non six) personnages : un homme et une femme, employés de bureau à la fois coincés dans leur rôle hiérarchique (bas) et désireux de séduire. Ceux qui ont été formés à l'informatique, voient bien qu'une des structures formelles de ce texte, c'est « l'organigramme » avec ses « test », ces « supposons », ces « oui ou non », ces jeux formels étant « parasités » par des « piques humaines », par exemple : « Vous demandez à votre chef de service si une de ses filles a la rougeole ¤ Il vous répondra par oui ou par non ¤ Supposons qu'il vous réponde oui », et dans ce cas, Pérec a la cruauté de ne pas examiner le cas « non » pour partir sur une grotesque histoire de « boutons rouges sur la figure » qui n'a (normalement) rien à faire dans une histoire de demande d'augmentation. Les parasitages « humains » de cette histoire très mécanique nous invite à nous interroger sur le rôle des clichés dans notre langage quotidien, et dans son utilisation au théâtre. Si les Oulipiens avaient souvent une culture, ou un intérêt, pour les sciences mathématiques, n'oublions pas que Pérec était un disciple du grand sociologue Jean Duvignaud (la sociologie était la discipline reine des années soixante), et cette sociologie était très branchée sur la critique des systèmes hiérarchiques. Le premier roman de Pérec témoignait déjà de cet intérêt pour la critique de la société : Les Choses (Prix Renaudot 1965), chef d'oeuvre qui voyait déjà tout de notre société de consommation. Dans cette Augmentation, Pérec s'en donne à coeur joie pour donner un portrait satirique de cette « Entreprise », « Organisation », « Société », ce « Consortium », « Trust » qui emploie ces pions deshumanisés que sont ses employés. Pérec joue avec les phrases toutes faites, avec les clichés qu'il pulvérise par ses jeux de langage : une phrase très stylée passe brutalement à l'argot ; on s'intéresse brusquement à la vie privée de gens qui ne devraient être que des éléments anonymes d'une société. Cela justifie la mise en scène d'Anne-Laure Liégeois : ce texte pourrait être mis en scène de façon très abstraite, mais ici il est question d'homme(s) et de femme(s) dans toute leur présence physique. Au lieu de six numéros abstraits (c'est comme ça qu'ils apparaissent dans le texte imprimé), c'est un couple prisonnier des convenances et des apparences qui surgit d'abord, et petit à petit la vraie vie charnelle reprend sa place, avec une virulence et un comique qui laissent pantois : ce n'est pas tous les jours qu'on voit des acteurs s'engager dans une telle expérience avec cette énergie, mais cela n'étonne pas dans une mise en scène d'Anne-Laure Liégeois. Gros succès dans le public, en particulier chez les jeunes. J.-L. L. | |||||
Du 3 au 14 décembre, à l'Espace Cirque d'Antony | Le cirque Aïtal : La Piste Là. | |||||
Conception Victor Cathala Kati Pikkarainen Aide à la mise en scène Pablo Ariel Bursztyn Avec Victor Cathala (porteur) Helmut Nünning (musique) Kati Pikkarainen (voltigeuse) Matias Salmenaho (porteur-jongleur Composition musicale Mathieu Levavasseur Arrangement musical Florian Appl Helmut Nünning Construction scénographie Manu Céalis Création lumière Claude Couffin Création costumes Odile Hautemulle Régie technique Jérôme Dechelette Francis Rault |
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ATFG - Amis du
Théâtre Firmin Gémier – Mise
à jour
du 10 décembre 2008 |